Occupation et Résistance à Échirolles
L'usine pendant et au lendemain de la Seconde Guerre mondiale
Groupe de maquisards. Collection du musée de la Viscose © Le TRACé
En 62 ans d’existence, la Société Nationale de la Viscose (SNV) a vu passer l’histoire devant elle. Outre son rôle déterminant dans le développement démographique d’Échirolles, elle a tenu une place particulière pendant la Seconde Guerre mondiale. Entre usine prioritaire, cache de réfugiés et centre d’un réseau de Résistance, la SNV aura connu les déboires de la guerre en dehors et au sein de ses murs.
L'usine sous l'occupation
Le sort de la Société Nationale de la Viscose
Le 2 septembre 1939, l’ordre de mobilisation générale est annoncé en France. La Société Nationale de la Viscose d’Échirolles se vide rapidement : le directeur, son adjoint, des ingénieurs et le chef des services administratifs sont mobilisés dès le premier jour. Alors que l’usine est fermée, seulement une trentaine d’ouvriers demeurent sur place pour l’entretien. Le reste des effectifs attend une réouverture rapide dans la crainte du chômage, qui touche massivement les ouvrières…
Dans la France occupée, les ouvriers mobilisés rentrent à Grenoble et peuvent reprendre leur place à l’usine. En 1941, le gouvernement de Vichy propose de recruter de la main-d’œuvre française à destination des usines allemandes : c’est ainsi que commence le Service du Travail Obligatoire (STO). Mais toutes les usines ne sont pas touchées : suite aux accords de Sperr-Bichelonne, l’usine d’Échirolles est classée Sperrbetriebe (ou S. Betrieb, “usine prioritaire”). Ainsi, elle est amenée à produire directement pour l’Allemagne et les personnes employées à l’usine n’ont pas à quitter la France. Les réfractaires au STO peuvent ainsi se faire embaucher à la SNV afin de ne pas être transférés en Allemagne tout en participant à l’effort de guerre. L’emploi et la production explosent alors, puisque le nombre d’employés double jusqu’à 2000 personnes en moins d’un an.
Le peuple des ouvriers à rude épreuve
Sous la cheminée, usine de la viscose, 1942-1943. Collection du musée de la Viscose © Le TRACé
« il nous arrivait de faire deux équipes à la suite et, quand il y avait le couvre-feu, nous restions dormir à l’usine ; au foyer Denave »
José Castella
L’augmentation de la production qui annonce une augmentation du rythme de travail est concomitante à la semaine de 40h votée en 1936. Tandis qu’en pleine période de guerre, les ouvriers et ouvrières travaillent au minimum 48h par semaine, le gouvernement augmente sans cesse le temps de travail : il a pu atteindre jusqu’à 60h hebdomadaire. Les conditions d’exercice, quant à elles, ne suivent pas ce rythme intense : les travailleurs sont confrontés au nombre insuffisant de protections contre les produits dangereux de l’usine. Le lait, considéré à tort comme un anti-acide, n’est plus distribué aux ouvriers.
En dehors de l’usine, les viscosiers et leur famille doivent faire face à un grave manque de nourriture et de vêtements. Dans ce contexte, même les denrées peu chères et faciles à produire en temps de guerre comme les rutabagas deviennent rares. Le marché noir causé par le rationnement généralisé et encouragé secrètement par les troupes d’occupation ne cesse de fragiliser la condition des ouvriers pendant cette période. Les médecins alertent alors la direction de l’usine de la malnutrition généralisée dont souffrent les viscosiers, des plus jeunes apprentis aux ouvriers les plus âgés. La ration alimentaire est alors augmentée à raison d’une soupe le matin, de lait et de viande au déjeuner. Les plus fragiles (moins de 20 ans, femmes enceintes et convalescents) peuvent recevoir des soupes médicales dans l’infirmerie sur prescription d’un médecin. Rien qu’en 1942, ce sont plus de 12000 soupes médicales qui seront distribuées au sein de l’usine.
« Je me rappelle comme on faisait la queue, à droite à gauche, pour avoir du pain et quand on arrivait au bout, il n’y en avait plus. »
Josette Gomiero
La Résistance à la Viscose
Naissance et développement d'un réseau
Tirage monochrome de l’atelier de menuiserie du centre d’apprentissage, 1942.
Collection du musée de la Viscose © Le TRACé
Promulguée par le régime de Vichy, la Charte du travail d’octobre 1941 dissout les syndicats et interdit toute forme de grève, même patronale. Pourtant, les syndicalistes continuent leurs activités en secret. La CGT-Viscose appelle les ouvriers de l’usine à ne pas se laisser faire face aux mesures gouvernementales de plus en plus strictes. Fort de sa victoire lors de la grève de 1936, le syndicat fait circuler à partir de 1940 des tracts revendiquant entre autres le retour de la distribution de lait, le salaire égal pour les ouvrières, l’union des travailleurs, et la lutte contre la délation au sein de l’usine. À l’extérieur, le journal clandestin Combat circule dans toute la France et appelle à agir contre l’occupation allemande, d’abord de manière orale en sensibilisant les ouvriers avec de la propagande contre le gouvernement en place.
Dès 1942, un petit groupe de viscosiers se forme discrètement. La distribution de tracts et le bouche à oreille font petit à petit grandir ce réseau déjà très à risque, puisque des sympathisants du régime et quelques membres de la milice travaillent également à l’usine. Ces résistants se rattachent au groupe Combat, fondé par deux membres du journal du même nom. C’est un des mouvements les plus importants de la Résistance française, installé principalement dans 6 grandes villes du Sud de la France : Lyon, Marseille, Montpellier, Toulouse, Limoges et Clermont-Ferrand. Au sein de la SNV, Combat rassemble des syndicats, des membres du Parti Communiste clandestin et quelques cadres de l’usine.
« Tout le monde était pour les résistants, sauf deux ou trois, qui devaient travailler pour la milice. Nous les connaissions et on se méfiait. »
Raymond Ogier
Louis Baille-Barelle, « Davin »
Né le 27 juin 1908 à Grenoble et mort en août 1982, il rejoint la SNV en 1935 au service d’entretien général. Un an plus tard, il devient secrétaire du syndicat CGT et participe aux grèves. En 1942, il rejoint le mouvement Combat. Responsable des Groupes Francs de Combat à la Viscose, il est entouré d’une équipe soudée où l’on retrouve également René Thomas et Louis Clavel. Il participe à différentes opérations de sabotage et mène des opérations de récupération d’armes, de fabrication de faux-papiers d’identité et de distribution de tracts. Il héberge des résistants recherchés par la Gestapo ou la milice et aide de nombreux camarades à rejoindre le maquis. En 1943, dénoncé par un milicien, il est arrêté par la Gestapo et subit de nombreux interrogatoires pendant lesquels il est torturé, sans passer aux aveux. En 1949 il réintègre la Viscose où, après quelques mois, il est nommé contremaître.
Louis Baille-Barelle, responsable syndical de l’usine, 1945.
Collection du musée de la Viscose © Le TRACé
Combattre l'ennemi...
Plusieurs actions sont menées par la Résistance. Une des plus importantes est l’impression et la distribution de tracts dénonçant l’occupation et la collaboration d’Etat. Grâce à la mise en place de cette organisation, les apprentis sont sensibilisés à ces critiques par certains supérieurs. Des viscosiers sortant des ateliers s’engagent d’ailleurs dans le mouvement Combat. À l’extérieur de l’usine, la Résistance envoie fréquemment des agents de liaison afin de contacter d’autres résistants pour faire circuler des informations sensibles.
L’Allemagne importe de France des armes et véhicules de guerre. Discrètement, des résistants se rassemblent afin de saboter ces marchandises avant leur expédition en Allemagne pour les rendre inutilisables une fois sur place. Dès 1943 et toujours dans cette optique de créer des désagréments, de nombreux pylônes électriques (dont certains alimentent l’usine) subissent des dommages importants suite à des détonations. Dans la même période, un incendie est provoqué à l’usine et ravage le magasin de stockage de la cellulose. Bien que cet incendie ait été causé par le résistant Louis Baille-Barelle, l’événement sera classé comme accidentel, sans doute en partie grâce à l’aide du directeur de l’usine. À l’extérieur de la SNV, c’est le gérant du Casino de la cité Viscose, reconnu comme collaborateur et sympathisant de l’occupation, qui voit la devanture de son magasin quasiment détruite suite à une explosion. La majorité des suspects incriminés dans cette affaire sont des résistants de la Viscose.
En dehors des dégradations matérielles, l’utilisation d’armes est courante. Ainsi, le mouvement Combat fait sauter l’hôtel où se trouve l’État-Major de l’armée italienne, logée au boulevard Maréchal P. Pétain, actuel boulevard Gambetta à Grenoble.
« À la ferme Denave, nous tirions nos tracts nous-mêmes à la ronéo, et nous allions les distribuer la nuit, dans les cités d’Échirolles et de Beauvert. […] Derrière le centre d’apprentissage, il y avait des armes planquées. »
« On m’a conseillé de monter le drapeau rouge et le drapeau tricolore à la cime de la cheminée. Le lendemain matin, ça a fait du foin : les Allemands ont cerné l’usine. »
Almerio Miotto
...Malgré la riposte
Dénonciations, arrestations, déportations… Chaque action est à risque, et malheureusement certaines sont plus connues que d’autres, de par leurs conséquences en matière de victimes. Le 11 novembre 1943, les habitants de Grenoble et alentours se font passer le mot d’une manifestation pour rendre hommage aux morts de la Première Guerre mondiale. Au moment où le cortège arrive au boulevard des Diables Bleus, des gendarmes français informent les manifestants de l’arrivée de l’armée allemande. Le cortège n’a pas le temps de se disperser. Peu de personnes ont réussi à fuir, en partie par le tramway. Pour le reste, plus de 600 personnes sont arrêtées. Détenus pendant une dizaine de jours à la Caserne de Bonne, 400 personnes parmi eux seront déportées.
« La police française à cheval nous a bloqués, alors nous nous sommes repliés sur les Diables bleus […] et les Allemands ont commencé à cerner la place et à tirer. […] Ils les ont tous déportés, même les plus jeunes et ils ne sont pas revenus, sauf quelques-uns. »
Almerio Miotto
Un autre événement tragique a marqué, cette fois-ci, la Résistance de la Viscose. Le 30 juillet 1944, un corps dont la mort remonte au 13 juillet est découvert par un soldat Italien au Polygone d’artillerie, ancien emplacement du Polygone scientifique. Il sera le premier d’une liste de plus de vingt personnes, certaines resteront non identifiées. Quelques semaines plus tard, un autre charnier est découvert à proximité du Polygone, au chemin des Buttes. Les victimes, des otages de l’armée allemande auraient été exécutées dans la nuit du 10 au 11 août 1944. Au total, ce sont 48 personnes, avec parmi eux, des résistants de l’usine de la Viscose, dont René Thomas, qui sont retrouvées sur place.
René Thomas, "Antoine"
Né le 17 janvier 1914 au Teil, il travaille comme ses parents en tant qu’ouvrier fileur à l’usine d’Échirolles. Militant syndicaliste et membre du Parti Communiste, il s’engage dans la Résistance en 1943 où il assure de nombreuses fonctions auprès des chefs départementaux. Il est arrêté par des Waffen-SS le 24 juillet 1944 au parc des expositions à Grenoble. Il est incarcéré dans les locaux de la Gestapo et exécuté avec 24 autres personnes dans la nuit du 10 au 11 août 1944 au chemin des Buttes. Son corps enfoui dans un cratère de bombe fut découvert le 26 août 1944. René Thomas obtint la mention « Mort pour la France ».
Et les résistantes ?
En cherchant des portraits des viscosiers résistants, on ne trouve presque exclusivement que des hommes. Pourtant, les femmes ont bien eu leur rôle à jouer pendant la Seconde Guerre mondiale : elles prennent la place des hommes envoyés au combat dans l’usine et élèvent seules les familles. Au sein de la Résistance, elles sont agentes de liaison et aident à l’impression et à la distribution de tracts. Injustement oubliées, les viscosières résistantes ont pourtant grandement aidé les résistants et les réseaux face à l’armée allemande et ont été confrontées aux dangers de la collaboration et de la délation.
Sauf-conduit délivré à Mme Rose Baudiès née Nagy pour se rendre à Thizy dans le Rhône. Valable du 20 juillet au 5 août 1942, transport autorisé par chemin de fer. Mme Baudies se rendait régulièrement dans d’autres usines pour transmettre les méthodes de travail de l’atelier de bobinage de la Viscose de Grenoble.
Collection du musée de la Viscose © Le TRACé
L'espoir de la libération
Le retour des soldats, prisonniers et déportés de la Viscose
« Un Allemand a lancé une fusée rouge. Ils avaient la pétoche dans leurs camions. Les Américains arrivaient du Sud, par Monestier de Clermont. Le lendemain matin, ça chantait la Marseillaise »
Raymond Ogier
En été 1944, l’usine de Viscose tourne au ralenti à cause du manque de matières premières et de personnel. À la Libération, les viscosiers prisonniers et déportés vont recevoir une aide mise en œuvre par le directeur de l’usine. Des allocations sont distribuées à leurs épouses à hauteur de 1 000 francs en vue de leur constituer des trousseaux (chemises, chaussettes, etc.). Les membres du comité d’entreprise de la Viscose se préparent à accueillir leurs camarades en confectionnant des livrets d’accueil où ils inscrivent leurs meilleures pensées. La plupart d’entre eux reviennent entre avril et mai 1945, mais le retour à la vie normale ne se fait pas sans accrocs. En l’absence de leurs maris, les viscosières sont devenues les cheffes de famille en élevant seules leurs enfants et en prenant la place des hommes dans l’usine, même pour les postes de nuit où elles avaient jusque-là interdiction d’y travailler.
Les ouvriers ne reçoivent pas tous le même traitement. Les prisonniers de guerre restent dans l’ombre des résistants et combattants, symboles de courage et de gloire, et se sentent injustement rendus responsables de la défaite française en 1940. Les déportés reçoivent quant à eux la compassion des populations mondiales, qui découvrent l’existence des camps de concentration et d’extermination et les atrocités qui ont eu lieu à l’intérieur. Cependant, leur présence rappelle l’existence de ces camps et ne permet pas de tourner la page afin de reconstruire le pays et les populations face aux profonds traumatismes vécus.
Le 22 juillet 1945, Pierre Fries, directeur de l’usine, organise un grand repas pour célébrer le retour de certains viscosiers. Les travailleurs du STO, même s’ils ont repris leur poste à l’usine, ne sont pas invités. Les prisonniers de guerre et les déportés s’alternent autour de la table afin de symboliser l’unité des travailleurs de la SNV pendant ces années noires. À côté de Pierre Fries, c’est Louis Baille-Barelle, icône de la Résistance viscosière et secrétaire du syndicat CGT qui est assis.
Pierre Fries
D’origine alsacienne, Pierre Fries n’est pas un résistant à proprement parler mais a aidé les réseaux de la Viscose. En tant que directeur de l’usine, dès le début de l’Occupation, il recrute des réfractaires au STO et en fait travailler quelques-uns dans les bureaux, ce qui constitue une faute grave puisqu’ils sont censés travailler sur des ateliers manuels. Il protège des résistants, cache des juifs au sein de l’usine et dans son domicile et finance des œuvres de la Résistance. De l’extérieur, il reste discret et attire peu de soupçons. Arrêté le 18 juillet 1944 par un des ouvriers de l’usine membre de la milice, il est incarcéré une dizaine de jours à la Caserne de Bonne avant d’être relâché et de se réfugier à Lyon. Soucieux du bon accueil des déportés et prisonniers après la Libération, il organise un repas le 22 juillet 1945 où il pose assis à côté de Louis Baille-Barelle. Il restera directeur de l’usine jusqu’en 1952.
L'usine après la guerre
Quelques semaines après ce repas, ces mêmes viscosiers se voient confier une mission par le directeur de l’usine : surveiller et protéger de la possible vengeance d’autres ouvriers les prisonniers de guerre allemands (PGA) qui travaillent à la Viscose. Dès l’été 1945, l’emploi de PGA à l’usine est en discussion. Cette pratique est officialisée en septembre de la même année. Ils sont en tout 40, dont 10 ouvriers spécialisés et un interprète. Ils travaillent 8 heures par jour et logent à la ferme Denave, qui a également servi de cachette pour imprimer des tracts pendant la guerre ; ils perçoivent une partie de leur salaire en bons de cantine, le reste étant reversé au commandement de dépôt de prisonniers. Mais assez vite, l’emploi de PGA (environ une centaine à la Viscose en 1946) pose des difficultés : des problèmes disciplinaires sont relevés, auxquels s’ajoute un manque de motivation. Cette situation alimente un climat de tension.
Restés très actifs depuis 1942 et rassemblant plusieurs résistants engagés, les syndicats permettent d’amorcer une transition au sein de l’usine vers une vie d’après-guerre. La création d’un CPE (comité patriotique d’entreprise) prend place, avec pour but l’amélioration des conditions de travail matérielles et morales des ouvriers. En contrepartie, ces derniers doivent fournir plus d’efforts à la production. Mais ce CPE de la Viscose aura une courte vie, puisqu’il sera instauré en février 1945 et remplacé par un CE (comité d’entreprise), institué pour toute entreprise d’au moins 100 salariés (chiffre qui passe à 50 salariés en mai 1946). Les membres du bureau suivent les nouvelles organisations du travail et tentent d’améliorer les conditions de vie et de travail des viscosiers après la Seconde Guerre mondiale. Le CE de la Viscose sera très actif dans les années d’après-guerre : colonies de vacances à Saint-Barthélémy-du-Gua, nouveau système de rémunération mis en place dans toutes les usines du Comptoir des Textiles Artificiels duquel dépend la SNV… Le CE développe également plusieurs commissions dont la commission Logement qui se voit confier l’attribution des maisons de la cité Viscose.
Bibliographie
Tous les ouvrages ayant aidé à la rédaction de ce dossier sont en consultation au sein de la bibliothèque du musée de la Viscose.
Livres
Blondé, Michelle. Une usine dans la guerre : La Société Nationale de la Viscose à Grenoble, 1939-1945. Presses Universitaires de Grenoble, Collection “Résistances”, 2008.
Bort, Annabel et Lucas, Marie-Claire (dir.). Mémoire vivante, paroles de résistants. Villes d’Échirolles et d’Eybens, 2002.
Collin, Claude. Carmagnole et Liberté. Les étrangers dans la Résistance en Rhône-Alpes. Presses Universitaires de Grenoble, Collection “Résistances”, 2000.
Pelligra, Daniel (dir.). Traces et mémoires des migrations dans la région Rhône-Alpes. Parcours avant l’Escale. Direction régionale des affaires culturelles Rhône-Alpes, 1999.
Quétel, Claude. Femmes dans la guerre : 1939-1945. Larousse, 2004.
Ricard, Patrice, Pelon, Jean-Louis et Silhol, Michel. Mémoires de viscosiers. Presses Universitaires de Grenoble, Collection “Histoire industrielle”, 1992. (Toutes les citations utilisées sont extraites de ce livre.)
Mémoires et thèses
Karin Dupinay-Bedford. Le retour des déportés en Isère, 1945-1950. Mémoire d’Histoire, Université Grenoble II Pierre Mendès France, 1996.
Karine Gazania. La population de la cité viscose 1926 à nos jours, ou le processus d’intégration d’une population immigrée et ouvrière à Échirolles. Mémoire d’Histoire, Université de Lyon II, 1994.
Vincent Guilly. Les Prisonniers de Guerre de l’Axe, l’exemple de la Société Nationale de la Viscose, 1945-1948. Mini-mémoire d’Histoire, Université Grenoble II Pierre Mendès France, 2011.
Chapitres de livres
Eric Robert, “Les sombres années de guerre et d’occupation”, dans Eric Robert, Histoire d’Échirolles, tome 2 : 1939-1971 l’émergence d’une ville. Ville d’Échirolles, 2012.
Michelle Blondé, “Les conditions de vie et de travail des ouvriers de la Viscose pendant la Seconde Guerre mondiale”, dans Sylvie Vincent (dir.), Être ouvrier en Isère. XVIIIe – XXIe siècle. Édition Musée Dauphinois, Collection “Patrimoine en Isère”, 2008.
Michelle Blondé, « Le comité social de la Société Nationale de la viscose à Grenoble, aspects politiques et syndicaux », Travailler dans les entreprises sous l’occupation. Textes réunis et présentés par Christian Chevandier et Jean-Claude Daumas. Presses Universitaires de Dijon, 2007.
Périodiques
Les Années Viscose, Association Naviscose – Mémoire de viscosiers. Conseil Général de l’Isère, Ville d’Échirolles. 18 numéros.
Revue Viscose, Comptoir des Sociétés Givet-Izieux, Viscose Française, Textiles. 94 numéros
Revues de presse
Thibault, Pierre. Souvenirs épars d’un modeste témoin de la seconde moitié du XXe siècle. Association Nationale des Anciens Combattants de la Résistance.
Revue de presse 2008 du musée de la Viscose.
Expositions
Les Résistants de la Viscose, 1940-1944. L’usine face à la guerre. Du 30 mai au 15 septembre 2008, musée de la Résistance et de la Déportation en Isère. (Cliquez ici pour accéder au dossier de presse)
Une usine dans la guerre. La société nationale de la Viscose, 1939-1945. Du 7 mai au 31 décembre 2008, musée de la Viscose.
Cet article a été rédigé par Justine Boscher Kerguiduff.
Étudiante en 2e année de master « Diffusion de la culture » à l’UGA (Université Grenoble-Alpes), j’effectue un stage en tant que chargée de valorisation du patrimoine au TRACé sur la période de février à juillet 2022. Je travaille principalement sur les collections des musées Géo-Charles et de la Viscose afin de les partager au public et de permettre à tous-tes de mieux les connaître. J’aide également à la communication de la Biennale de Design Graphique, inaugurée en juin 2022.